Kaboul : un attentat contre un centre chiite fait au moins 41 morts !

Selon une source gouvernementale, ce jeudi,  au moins 41 personnes ont été tuées et 84 autres blessées dans un attentat revendiqué par Daesh contre un centre culturel chiite à Kaboul.

Dans un communiqué de son agence de propagande Amas, Daesh déclare que « le centre (visé) reçoit un soutien de l’Iran et est l’un des principaux centres chiites à Kaboul ».

« L’assaillant s’est fait exploser durant un rassemblement au centre culturel Tabayan, faisant de nombreuses victimes », a déclaré à l’AFP le porte-parole adjoint du ministère de l’Intérieur, Nasrat Rahimi.

Par ailleurs, cette explosion a été suivie de deux autres, de moindre importance, qui n’ont pas fait de victimes, a-t-il ajouté.

En outre, le porte-parole du ministère de la Santé, Waheed Majroh, a déclaré que la plupart des personnes blessées « souffrent de brûlures ».

« Nous étions dans le hall, au second rang, quand l’explosion s’est produite derrière nous. (…) Après cela, il y a eu du feu et de la fumée dans la salle », a raconté un étudiant, Mohammad Hasan Rezayee, lui-même brûlé au visage et aux mains.

« C’était le chaos. Tout le monde hurlait et pleurait. Les gens étaient paniqués. Les gens demandaient de l’aide », a-t-il poursuivi, précisant que des femmes et des enfants faisaient partie des nombreuses victimes.

Dans l’hôpital Istiqlal, des dizaines de victimes, presque tous des Hazaras, l’unique ethnie chiite d’Afghanistan, pleuraient leurs proches. D’autres hurlaient contre le gouvernement, incapable selon eux des les protéger, à constaté l’AFP.

« Les terroristes ont encore une fois commis des crimes contre l’humanité (…). Leurs crimes sont impardonnables », a estimé le président afghan Ashraf Ghani dans un communiqué.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Najib Danish, a déclaré lors d’un point de presse qu’une commission enquêtera sur « de possibles négligences de policiers » qui « ont pu permettre aux terroristes d’attaquer le centre ».

Par ailleurs, plusieurs États et organisations ont voulu adresser un message en hommage à ces victimes.

« Personne ne peut plausiblement prétendre que Kaboul est sécurisée », a réagi Amnesty international. « Les gouvernements européens qui insistent sur cette fiction dangereuse en forçant des Afghans à rentrer chez eux mettent leurs vies en danger », a insisté l’ONG.

Principale visée, l’Allemagne, via son ministre des Affaires étrangères Sigmar Gabriel, a dit pleurer « avec les gens qui ont perdu leur vie aujourd’hui et leurs familles ». « Nous restons aux côtés de l’Afghanistan et ne laisserons pas tomber notre engagement », a affirmé le ministre.

Reuters/Mohammad Ismail

Reuters/Omar Sobhani

Avec comme sources : AFP, huffingtonpost.

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