Estampe ancienne datant de plusieurs milliers d'années d'un chasseur gravé sur le rocher d'une des collines de la région de Khomein (centre), en Iran, le 24 octobre 2016, AFP

IRAN : découvertes de nombreuses gravures et peintures rupestres datant de milliers d’années !

D’après plusieurs recherches scientifiques et archéologiques, de nombreuses gravures et peintures rupestres ont été découvertes et ont été placées parmi les plus vieilles au monde. 

Mohammad Nasserifard, archéologue iranien, a escaladé l’une des collines d’un magnifique paysage désertique de la région de Khomein (situé au centre). Il a ainsi dévoilé plusieurs peintures et gravures rupestres de chasseurs, animaux, danses tribales, divinités.  Selon les recherches, elles datent de plusieurs milliers d’années et d’autres pourraient être encore plus anciennes.

L’archéologue iranien Mohammad Nasserifard sur l’une des collines de la région de Khomein (centre), le 24 octobre 2016 © ATTA KENARE AFP

 

En 2008, des archéologues des Pays-Bas se sont rendus en Iran et avec l’aide de Dr Nasserifard, ont estimé que certaines des gravures observées avaient plus de 40.000 ans. Ainsi, elles ont été placées parmi les plus anciennes que l’on ait pu observer sur la planète.

Cependant, les dater avec une précision exacte semble impossible pour les archéologues iraniens. En effet, le Dr. Nasserifard affirme que : « Les sanctions nous ont privé de la technologie », et que « nous espérons que maintenant que la situation s’améliore, nous pourrons bientôt avoir cette technologie en Iran afin d’obtenir davantage d’informations scientifiques fiables sur ces gravures ».

Malgré la levée (en 2015) d’une partie des sanctions internationales contre l’Iran, les scientifiques iraniens ont été privés de contacts avec leurs collègues étrangers, de techniques modernes et de fonds pour des recherches avancées.

En outre, l’art rupestre n’a jamais vraiment été une priorité en Iran : l’histoire pré-islamique a été un sujet de controverse. Ainsi, c’est par sa propre volonté que le scientifique Mohammad Nasserifard a pu, au fil des années, dévoiler plus de 50.000 peintures et gravures rupestres, après avoir parcouru plus de 700.000 km dans toute la république islamique.

Les collines et les chemins escarpés, dévoilent des douzaines de peintures et gravures rupestres de chasseurs, animaux, danses tribales, divinités datant de plusieurs milliers d’années. © ATTA KENARE AFP

 

Collines de la région de Khomein (centre),© ATTA KENARE AFP

 

Sa première découverte remonte en 2002 : il s’était rendu dans les collines de la région de Khomein pour un pique-nique et son sentiment était fort, il avait l’impression d’avoir trouver un trésor.

Ainsi, la Fondation Bradshaw (Suisse) qui est spécialisées dans l’art sur pierre, a catalogué toutes ses dévouvertes afin d’attirer l’attention des experts à travers le monde.

« Son travail est vraiment important: il y avait ces trous noirs sur la carte que nous commençons enfin à remplir », a déclaré Geneviève von Petzinger, spécialiste des grottes préhistoriques et auteure de l’ouvrage « Les premiers signes: percer les mystères des plus vieux symboles au monde ».

Selon la spécialiste, «L’Iran pourrait être une pièce réellement importante du puzzle. C’est un lieu hautement stratégique, les hommes y migraient pour aller à la fois vers l’Est et vers l’Ouest ». Toujours selon elle, toutes ces gravures découvertes pourraient remonter à l’époque où les humains ont effectué leurs premières incursions hors d’Afrique. Et, elles renforcent encore plus l’hypothèse du développement par les hommes dun’ tradition artistique commune avant qu’ils ne quittent l’Afrique, ce qui expliquerait donc qu’on retrouve les mêmes formes et symbles dans plusieurs endroits assez éloignés comme la Californie (ouest des Etats-Unis), l’Espagne et l’Afrique du Sud.

En ce qui concerne les méthodes utilisées pour dater toutes ces échantillons historiques, elles sont assez coûteuses et deviennent indispensables. La datation à partir de l’uranium est considérée comme étant beaucoup plus performante que celle à base de carbone.

Les collines de Khomein en Iran sont typiques d’autres régions du monde riches en art rupestre: des zones autrefois fertiles en bord de rivière où les hommes avaient choisi de s’installer.

Avec comme sources : AFP, lepoint

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