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La dictature bahreïnie dissout le principal groupe chiite de l’opposition

Le mouvement d’Al-Wefaq, le principal groupe de l’opposition bahreïnie , a été dissous dimanche par le régime dictatorial des Al-Khalifa.

Le tribunal administratif de Manama a prononcé la saisie des fonds de ce mouvement au « profit du trésor public », selon une source judiciaire.

Al-Wefaq était poursuivi par les autorités sous prétexte de ne pas respecter la loi et de « favoriser le terrorisme ».

Le verdict a été prononcé, selon la source judiciaire, en l’absence des avocats de la défense qui se sont retirés lors d’une précédente audience pour protester contre l’interdiction qui leur avait été faite de consulter les archives du mouvement pour bien préparer leurs plaidoyers.

Les activités d’Al-Wefaq avaient été suspendues le 14 juin par un tribunal bahreïni, ses locaux fermés et ses fonds gelés. Mais le ministère de la Justice réclamait la dissolution pure et simple du mouvement.

Ces décisions ont suscité des critiques, de Washington mais aussi d’organisations de défense des droits de l’Homme qui ont dénoncé une tentative d’éliminer « ce qui reste de l’opposition » dans ce petit royaume du Golfe.

Al-Wefaq anime un mouvement de protestation contre le régime monarchique des alKhalifa et demande l’instauration d’une véritable monarchie constitutionnelle, ainsi que l’instauration de réformes.

Son chef, cheikh Ali Salmane, purge actuellement une lourde peine de prison pour « complot contre le régime et incitation à la désobéissance ».

Le 20 juin, les autorités avaient déchu de sa nationalité bahreïnie le chef spirituel chiite, cheikh Issa Qassem, qu’elles accusent d’encourager le confessionnalisme et la violence » et de servir « des intérêts étrangers », en allusion à l’Iran.

Téhéran, Washington et l’ONU avaient dénoncé cette mesure.

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