Ghadir Khum

Ghadir Khumm détruit la thèse de la falsification du Coran

Hadith Al-Ghadir et toutes les vérités historiques

Rappelons pour ce qui suit que la désignation d’Ali (as) par le Prophète (sawas) comme son successeur fut dans le chemin du retour du pèlerinage d’adieu vers la fin de la vie du Prophète (quand le coran était presque entièrement révélé) et après que lui ait été révélé ce verset : « Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisait pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants. » (Coran 5:67). Dieu dit au Prophète de transmettre ce qui lui a été révélé. La désignation d’Ali. Il y a grande insistance. Et Dieu promet de protéger le Prophète du mal des gens, il ne doit donc avoir aucune crainte dans l’application de cette désignation publique.

Les hadiths de la falsification sont contre toutes les réalités historiques. Par exemple, beaucoup disent qu’il y a eu suppression (ou modification) dans des dizaines voire des centaines de versets pour cacher le nom de l’imam Ali ou l’autorité des imams. C’est énorme en nombre, vraiment.

Ces prétentions n’ont aucune réalité historique.

-Si ces versets existaient vraiment, alors pourquoi le Prophète a-t-il, à Ghadir Khom, à la fin de sa vie, tenu un long discours sous le soleil brûlant devant des milliers de musulmans pour désigner l’imam Ali comme successeur après qu’un verset lui soit révélé pour l’ordonner de le faire ? Et pourquoi le Prophète craignit les gens et Dieu lui promit de le protéger si ces versets avec le nom d’Ali existaient déjà ? Ne Suffisait-il pas de mentionner ces versets avec le nom de l’imam ?
-Si ces versets existaient vraiment, alors pourquoi les proches et fidèles compagnons (Salman, etc) et surtout Fatima Al-Zahra (as), dans leurs discours publiques directement après l’usurpation du califat et le vol de Fadak, n’ont-ils en aucun cas pris ces versets comme arguments ? Pas une seul fois. Par contre, ils ont utilisé les versets qui existent dans le coran que nous avons et qui ont été révélé à leur propos (comme le verset de la Mawaddah, etc). Jamais l’imam Ali (as) sur les 30 ans qu’il a vécu après la mort du Prophète n’a cité ces prétendus versets comme preuves et arguments. Imaginons qu’un têtu nous dise que c’était par taqiya car Othman imposa sa version du coran. L’Imam avant la collecte d’Othman avait une quinzaine d’années pour utiliser ces versets. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Même pas une fois de toute son existence, et ainsi Fatima dans son discours publique après la mort du messager, etc.

Ces hadiths présentent des versets qui n’ont eu aucune réalité historique. Cela se voit très directement qu’ils ont été inventés des dizaines d’années voire bien plus après la mort du Prophète.

Le maître de la Hawza, le plus grand savant chiite du 20ème siècle, sayed Abu al-Qassim Al-Khoei (m. en 1992), dit : « Et parmi les preuves qui prouvent que le nom de l’émir des croyants (as) n’a pas été cité explicitement dans le coran se trouve le hadith d’Al-Ghadir car il indique explicitement que le prophète (s) n’a désigné Ali que par ordre de Dieu après que lui fut parvenu l’insistance sur cela et après que Dieu lui promit la protection contre les gens. Et si le nom « Ali » était cité dans le coran, alors il n’aurait pas eu besoin de le désigner ni de préparer ce grand rassemblement des musulmans. Et le messager d’Allah (s) n’aurait pas alors craint de faire cela pour qu’ensuite lui vienne l’insistance sur le fait de le transmettre. En résumé, l’authenticité du hadith d’Al-Ghadir nous oblige de démentir les narrations qui disent que les noms des imams étaient cités dans le coran. De plus, le hadith d’Al-Ghadir était dans le pèlerinage d’adieu qui a eu lieu vers la fin de la vie du Prophète (sawas) et la révélation de la majorité du coran et sa transmission auprès des musulmans (…). »

Al-Bayan fi Tafsir Al-Qur’an, d’Al-Khoei, page 231

Le guide de la révolution iranienne et l’un des plus grands savants chiites, l’imam Ruhollah Al-Khomeini (m. en 1989), dit : « Si la situation était comme l’a décrite cette personne et ses semblables comme quoi le livre divin était rempli des citations des noms d’Ahl el Bayt et leurs mérites et du nom de l’émir des croyants et les preuves de sa désignation et de son imamat : alors pourquoi l’émir des croyants ne prit jamais l’un de ces versets du livre divin comme argument ? Et Fatima ? Et Al-Hassan ? Et Al-Hussein ? Que la paix soit sur eux. Et Salman ? Et Abu Dhar ? Et Miqdad ? Et Ammar ? (…) Si le coran était rempli du nom de l’émir des croyants et ses infaillibles descendants avec leurs mérites et la confirmation de leur califat, alors pourquoi le Prophète (sawas) eut peur dans le pèlerinage d’adieu dans les dernières années de sa sainte vie et à la fin de la descente de la révélation divine de transmettre un seul verset concernant cela (la succession) jusqu’à que Dieu dise même ‘Et Allah te protégera des gens’ ? »

Anwar Al-Hidaya, d’Al-Khomeini, page 241-242

 

Hadith Al-Thaqalayn

Le hadith des deux poids (al-thaqalayn) est un hadith qui a atteint le plus haut degré d’authenticité que ça soit dans les sources chiites ou sunnites (Sahih Muslim, Musnad Ahmad, etc). Le Prophète y dit qu’il laisse à sa communauté deux poids, le livre d’Allah et sa famille, qui les guideront et ne s’égareront jamais s’ils s’y attachent. Et il ajouta qu’ils ne se sépareront jamais jusqu’à ce qu’ils le rejoignent au Bassin le jour du jugement.

Cela implique plusieurs choses et entre autres que le Coran soit préservé.

L’un des plus grands anciens savants chiites, Sheikh Abu Ja’far Al-Toussi (m. en 1067), dit : « Il a été rapporté du Prophète ce hadith que personne ne conteste: «Je vous laisse en héritage les deux poids (Thaqalayn), tant que vous y resterez attachés, vous ne serez pas égarés. Ce sont le Livre d’Allah et ma Famille, les Gens de ma Maison. Ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils reviennent à moi auprès du Bassin». Ceci montre que le Coran existe à toute époque, autrement le Prophète n’aurait pas pu nous ordonner de nous attacher à ce à quoi nous ne pourrions pas nous attacher… »

Al-Tibian fi Tafsir Al-Qur’an, d’Al-Toussi, vol 1, page 3

Les remarques que nous avons fait au-dessus concernant le hadith d’Al-Ghadir sont aussi valables concernant hadith Al-Thaqalayn.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *