« L’Iran est un pays de lions qui fera regretter le langage de la menace », a affirmé vendredi le président iranien Hassan Rohani lors du 38ème anniversaire de la révolution islamique.
« Il faut parler au peuple iranien avec respect. Quiconque utilise le langage de la menace, le peuple iranien le lui fera regretter », a déclaré M. Rohani qui participait à Téhéran à la célébration de cet anniversaire rassemblant des millions à travers tout le pays.
Le président iranien a souligné que la révolution a libéré l’Iran de la soumission aux étrangers et a livré le destin du pays à notre peuple.
« Nous avons aujourd’hui récupéré nos droits légitimes liés à la technologie nucléaire, restitué un milliard et 700 millions de nos fonds gelés dans les banques par Washington.(…) et réalisé de grands exploits grâce à notre attachement à la voie tracée par le guide de la Révolution. Nous ne renonceront jamais à suivre son chemin (Ayatollah Khamenei) quelques soient les difficultés rencontrées »; rapporte la chaine iranienne arabophone AlAlam.
Et de poursuivre: «depuis 3 ans, l’Iran ne dépend que sur 32% de ses revenus pétroliers. Nos exportations non-pétrolières ont dépassé de loin nos importations non-pétrolières. Et ceci est une fierté pour le peuple iranien«.
« Les manifestations avec 80 millions d’Iraniens montrent la puissance de l’Iran islamique et leur attachement à la voie de la révolution », a-t-il ajouté, cité par les medias alors qu’il se trouvait au milieu de la foule avant de prononcer un discours sur une grande place de la capitale.
Il a affirmé que « cette présence (…) est une réponse aux propos mensongers des nouveaux dirigeants de la Maison Blanche ».
Depuis l’investiture de M. Trump le 20 janvier, le ton n’a cessé de monter entre Washington et Téhéran, dont les relations diplomatiques ont été interrompues peu après la victoire de la révolution islamique en 1979.
Mort à l’Amérique, vive le peuple américain
Les manifestants portaient des pancartes « Mort à l’Amérique » et piétinaient aussi de grands drapeaux américains en brandissant des photos de M. Trump, du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de la Première ministre britannique Theresa May. « Les Iraniens ne craignent pas les menaces », pouvait-on lire sur ces photos.
Des manifestants ont toutefois tenu à montrer leur gratitude envers de nombreux Américains qui se sont mobilisés contre un décret de Donald Trump interdisant l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l’Iran. « A bas le régime, vive le peuple » américain, pouvait-on lire sur des pancartes.