L’usage du narguilé a été interdit par la justice iranienne dans tous les lieux publics de la sainte ville de Qom et dans la province septentrionale de l’Alborz, ont rapporté jeudi plusieurs médias iraniens.
« La consommation de tabac et l’usage du narguilé sont interdits dans les salons de thé traditionnels, les restaurants traditionnels, les restaurants, les cafés, les hôtels et les auberges, les parcs et tous les autres lieux publics de Qom », a annoncé le procureur général de Qom, Mehdi Kahé, cité par l’agence semi-officielle Isna.
Cette interdiction sera annoncée aux habitants de la région concernée à travers des affiches publiques « dans les prochains jours » à fin de « prévenir la population », a ajouté le magistrat, cité également par les agence Fars et Mehr.
M. Kahé a justifié cette interdiction par des motifs de santé publique. Les contrevenants s’exposeront aux poursuites prévues par la loi et les établissements ayant servi des narguilés à leur clients « seront fermés », a-t-il a ajouté.
Le procureur général de la province de l’Alborz (nord) a de son côté déclaré que « la police fermera tous les établissements qui servent des narguilés (…) » dans cette région voisine de Téhéran.
L’interdiction du tabac dans tous les lieux publics, sauf à la rue, est entrée en vigueur en 2006 en Iran, mais elle reste très variablement respectée.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 19,2% des hommes et 0,6% des femmes fument quotidiennement en Iran, soit environ 17 millions d’iraniens. Le narguilé ou la chicha sont responsables de plusieurs cancers tels que le cancer des poumons ou de la gorge.
Qom est une ville sainte d’Iran qui abrite de très importantes hawzas (universités chiites) mais aussi le tombeau de Fatima Al-Massoumah (as), la soeur de l’imam Ali Al-Redha (as).
Source : Le Figaro