Il est rapporté de Jâber fils d’Abdallah (al-Ansarî) :
« Quand le Messager de Dieu revint de la bataille de Dhât ar-Ruqâ‘ (qui est la bataille de bani Tha‘labat de Ghatfân) et qu’il (s) fut proche de Médine, survint un chameau de devant les maisons qui se dirigea vers le Messager de Dieu(s) et s’arrêta devant lui(s). Alors, il posa son poitrail au sol puis se mit à mugir.
Le Messager de Dieu(s) dit : « Savez-vous ce qu’est en train de dire ce chameau ? »
Ils dirent : « Dieu et Son Messager savent plus. »
Il(s) dit : « Il m’informe que son propriétaire l’a fait travailler jusqu’à l’avoir vieilli, blessé au dos et l’avoir exténué. Et maintenant, il veut l’égorger et vendre sa viande. »
Ensuite le Messager de Dieu(s) dit à Jâber : « Ô Jâber, va avec lui chez son propriétaire et ramène-le-moi. »
Je lui(s) répondis que je ne connaissais pas son propriétaire.
Il(s) me dit : « Il va te l’indiquer. »
Je partis avec lui jusqu’atteindre Bani Wâqef. J’entrai dans une ruelle et me trouvai devant une assemblée de gens qui me demandèrent : « Ô Jaber, comment as-tu laissé le Messager de Dieu, et comment as-tu laissé les Musulmans ? »
Je leur répondis : « Ils vont tous bien. » Puis je demandai : « Qui d’entre vous est le propriétaire de ce chameau ? »
Une personne me dit : « Moi ! »
Je lui dis : « Réponds au Messager de Dieu ! »
Elle demanda : « Qu’est-ce que j’ai fait ? »
Je dis : « Ton chameau a imploré la protection contre toi ! »
Je revins ainsi avec le chameau et son propriétaire auprès du Messager de Dieu(s).
Il(s) lui dit : « Ton chameau m’a informé que tu l’as fait travailler jusqu’à l’avoir vieilli, blessé au dos et exténué, et que maintenant, tu veux l’égorger et vendre sa chair. »
Il dit : « Oui ! Il en est ainsi, ô Messager de Dieu ! »
Il(s) dit : « Vends-le-moi ! »
Il dit : « Il est à toi, ô Messager de Dieu ! »
Il(s) dit : « Non ! Vends-le-moi ! »
Le Messager de Dieu(s) l’acheta de lui. Ensuite, il(s) frappa sur son flanc et le laissa brouter aux alentours de Médine.L’homme était de nous. S’il voulait aller et revenir, le Messager de Dieu(s) le lui accordait. Je l’ai revu [le chameau] après. Sa blessure au dos était guérie et il était en bonne santé. »
Source : Bihâr, vol.17, p 402
Paru dans « lumières spirituelles », N°94 – Rabi’ I & II 1440 – Novembre-Décembre-Janv. 2019
Merci pour tout cet enseignement, on en sait un peu plus sur le Saint prophète et sa sainte famille