Aujourd’hui, le féminisme futile sans limites pour tout et n’importe quoi est devenu la mode. Dans cette mouvance, on retrouve les féministes musulmans qui, à la différence des autres, se sentent obligés d’instrumentaliser certains points religieux pour justifier leurs projets dans la société croyante islamique conservatrice.
Vous avez sûrement déjà débattu avec ce genre de féministes musulmans, qu’ils soient hommes ou femmes (pas de débat sur le pronom « ils » svp, sic). Á chaque débat sur la place du féminisme et des femmes dans la société islamique, nous avons droit à leurs classiques arguments pour faire passer leurs points de vue comme « islamiquement » acceptables. Comme les musulmans sont attachés à leurs figures religieuses, ils essayeront donc d’instrumentaliser ces derniers.
Mon but n’est pas de mener un long débat sur tous leurs argument, ici, mais juste de rapidement analyser deux arguments « islamico-historiques » qu’ils ont tendance à évoquer : Le cas de sayeda Khadija (as) et le cas de l’aide du Prophète à ses femmes.
Le cas de sayeda Khadija (as)
Khadija bint Khuwaylid (as) était une femme extrêmement riche de Quraysh. Son commerce était basé à La Mecque mais ses caravanes allaient jusqu’en Syrie pour vendre ses marchandises.
Elle restait à La Mecque et envoyait des commerçants hommes vendre ses marchandises. C’est ainsi qu’elle engagea le jeune Mohammad (sawas) qui avait déjà de l’expérience dans le domaine grâce à son oncle Abu Talib (as). Il était très digne de confiance et lui remettait les montants exactes des gains, alors qu’avec les autres, il fallait s’attendre à pas mal de vols. Par après, ils se marièrent et eurent, entre autres, Fatima Al-Zahra (as).
L’un des arguments des féministes pour tenter de nous convaincre que les femmes peuvent travailler dans tous les domaines de la société et délaisser leur rôle primordiale dans les foyers, notamment pour l’éducation des enfants (qu’elles jetteront toute la journée chez la grand-mère ou la baby-sitter… ou n’en auront qu’un seul – Oui, oui car elles ont une « carrière » à assumer) est le suivant : Khadija travaillait !
Il s’agit, ici, d’une grave et grotesque instrumentalisation de cette sainte figure. Pourquoi ?
-Khadija (as) ne travaillait pas et surtout pas comme elles l’entendent. Elle ne passait pas la plupart de la journée à travailler pour un patron en s’absentant de sa maison, son époux et ses enfants. Elle n’a pas suivi ces démarches qui détruiront à long terme toute société humaine.
Non. Khadija (as), en vérité, avait ses marchandises comme sa propriété privée. Elle restait à La Mecque, CHEZ ELLE et elle envoyait des HOMMES aller les vendre et faire tout le travail.
-Rajoutez à cela les dizaines de textes islamiques qui stipulent que c’est à l’homme de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille et non la femme. Aussi : une femme ne peut sortir de chez elle (même pour 2 secondes) sans l’autorisation de son mari.
Le cas de l’aide domestique du Prophète à ses femmes
Pour convaincre les musulmans de la légitimité de la répartition égale des tâches ménagères entre la femme et l’homme, les féministes utilisent l’argument suivant : le Prophète (sawas) aidait ses femmes à la maison !
Que tout soit clair. Il n’y a rien en islam qui oblige la femme de faire ces tâches. Mais rien ne l’empêche non plus, surtout que cette religion oblige l’homme d’aller travaillait et subvenir aux besoins de sa famille, il est donc normal que ces tâches lui reviennent.
Mais ce qui est dérangeant est cette instrumentalisation d’un cas précis de la vie du Prophète (sawas) pour réclamer des exigences suivant leurs passions. Que l’homme et la femme se repartissent les tâches ménagères, oui, pourquoi pas. C’est un problème à régler à deux dans chaque foyer. MAIS que le Prophète soit instrumentalisé pour leurs buts, non.
Sachez que tous les textes disent bien que le Prophète aidait ses femmes. Vous savez que signifie « aider » ? Cela signifie que ses femmes faisaient la plupart des tâches ménagères. Ensuite, quand le Prophète (sawas) avait le temps et l’occasion, il les aidait dans ce qui était leur activités principales à ELLES.
Conclusion
J’aime débattre avec les féministes musulmans. Qu’ils débattent en évoquant divers arguments sociaux est compréhensible… mais qu’ils restent loin de l’instrumentalisation de la religion islamique qui est profondement patriarchale dans son histoire, ses figures et ses textes sacrés.
Khadija (as), Fatima Al-Zahra (as), et les pieuses parmi les femmes du Prophète (sawas) ne jouaient pas aux rebelles, travaillaient chez elle dans leur maison et obéissaient à leur père et mari.
« Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand ! » Coran 4:34
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Youssef Haddad
Salam alaykoum ;
« C’est ainsi qu’elle engagea le jeune Mohammad », c’est une croyance « sunnite » de dire que Khadija (as) étaient plus agée que le Prophète (Sawas) de beaucoup d’années. Mensonge inventé par ‘Aisha (lah) qui plus est.
Si vous pouviez modifier inshaAllah.
Qu’Allah vous garde,
Wa salam.
Salam Aleikum,
Nous allons approfondir le sujet insha’Allah. Dans tous les cas, il était jeune, donc ce point ne doit pas être modifié mais effectivement l’âge de Khadija (as) doit être étudié et défini.
Nous allons transmettre votre commentaire à l’auteur invité qui a rédigé l’article (Youssef Haddad).
Merci de votre commentaire et de votre attention.