Iran : Voici les six candidats à l’élection présidentielle 2017

Le Conseil des gardiens de la Constitution a avancé le lancement de la campagne pour les présidentielles du 19 mai.

Qui sont les candidats ?

1636 personnes, dont 137 femmes, avaient postulé pour se présenter au scrutin du 19 mai. Par ailleurs, le Conseil des gardiens de la Constitution a retenu six noms jeudi 20 avril.

Deux personnages se distinguent parmi les finalistes : Hassan Rohani et Ebrahim Raisi.

Le premier, âgé de 68 ans, est reproché sur son bilan. Même si durant son mandat, il y a eu comme conséquence la signature de l’accord sur le nucléaire avec les grandes puissances, en juillet 2015, ce qui a entraîné la levée partielle de lourdes sanctions économiques, la population n’a pas vu son niveau de vie progresser comme elle l’espérait –  en effet, le taux de chômage est passé de 10,5 % à 12,4 % en quatre ans. Le second, 56 ans, est peu connu du grand public. Procureur spécial du tribunal du clergé – chargé de statuer sur les délits religieux –, il était l’un des quatre juges en 1988.

En outre, 2 autres conservateurs participeront à la compétition : Mostafa Mirsalim, ex-ministre de la culture et de l’orientation islamique, et Mohammad Bagher Ghalibaf, le maire de Téhéran. Par ailleurs, un autre réformiste sera aussi de la bataille, Es-hagh Jahanguiri, l’actuel premier vice-président, et l’ex ministre de l’industrie, Mostafa Hashemitaba, inconnu du grand public.

Pourquoi le début de la campagne a-t-il été avancé ?

Prévus respectivement le 27 et le 28 avril, l’annonce du choix définitif du Conseil des gardiens de la Constitution et le début de la campagne peuvent avoir été avancés pour mettre rapidement un terme à la confusion entraînée par la candidature de Mahmoud Ahmadinejad. En effet, l’ex président (2005-2013) a souhaité se présenter contre la volonté de Sayed Ali Khameini, le 12 avril, créant la surprise.

« Le guide ne pouvait se permettre d’avoir Ahmadinejad dans la mêlée, car c’est un facteur de dissension au sein du régime. Pour autant, l’évincer après avoir pris fait et cause pour lui en 2009 n’était pas facile pour lui », explique Afchine Alavi, du Conseil national de la Résistance d’Iran.

Dans quel contexte les présidentielles se préparent-elles ?

Pour ne pas revivre les élections présidentielles de 2009, marquée par une forte contestation des résultats et de violentes émeutes, le régime veut éviter un tel scénario. En effet, 8 ans plus tard, la mobilisation des électeurs via les réseaux sociaux a gagné en efficacité et la déception liée au manque de progrès économique malgré la levée partielle des sanctions est importante.

Avec comme source : la-croix.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *