Tafsir chiite de la sourate 113: Al-Falaq

L’intégralité de cette traduction du Tafsir (exégèse) de la sourate 113, Al-Falaq, est tirée du Tafsir Hubeali (cf : lien en fin de l’article). Veuillez noter que c’est une traduction faîte de l’Anglais au Français. Sur le site Hubeali vous trouverez la version Arabe et Anglaise. Si vous avez une remarque, modification ou rectification à faire n’hésitez pas à nous en faire part.

 

CHAPITRE 113 – Al-Falaq (5 versets)

 

MERITE

Dans Majma Ul Bayaan et dans un Hadith:

Celui qui récite : « Dis : Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante » et « Dis : Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes », a lu l’équivalent de tous les Livres qu’ Allah a fait descendre sur les Prophètes – Paix sur eux -.

Et le Prophète – Paix et Salut soient sur lui et sa famille – a dit : « Celui qui la récite en allant dormir aura de grandes récompenses, elle est une amulette contre tous les maux, et un charme bénéfique et une protection contre le mauvais œil (et l’envie). »

[Tafseer Al Burhan – H 12064]
Ibn Babuway, de son père, de Ahmad Bin Idrees, de Muhammad Bin Ahmad, de Muhammad Bin Hasaan, d’Ismail Bin Mahraan, de Al Hassan, de Al-Husayn Bin Abu Al-A’ala, de Abu Ubeyda Al-Haza’a,

Abu Ja’fâr – Paix sur lui – a dit : « Celui qui la récite durant la prière Al Witr, Al Mawuzatayn, et dit « Allah est Unique » (Al-Ikhlaas), il lui sera dit : « Ô serviteur d’Allah, il y a de bonnes nouvelles pour toi, Allah a accepté tes actions, et a fait l’impasse sur tes péchés. »

Muhammad Bin Yahya de Ahmad Bin Muhammad de Ali Bin Al-Hakam de Sayf Bin Ameerat de Dawood Bin Farkad de Jabir qui a dit:

Abu Abdullah – Paix sur lui – récitait Al Muwazatain pendant la prière du Maghrib, puis il disait : « Les deux sont du Coran. »

Et il fut relaté que le Prophète – Paix et Salut soient sur lui et sa famille – avait l’habitude de chercher protection pour Al Hassan et Al Hussayn avec ces deux sourates, en même temps.

Al-Fadh Al Tabarsa y raconté que

Abu Hamza Al-Thumaly a rapporté dans son tafsîr à propos de la sourate « Al-Falaq » : « Les habitants de l’Enfer essayeront de chercher refuge par elle quand ils seront affectés par l’intensité de la chaleur du feu. »

 

 

VERSET 1-3

 (1) Dis: « Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante, (2) Contre le mal des êtres qu’Il a créés, (3) Contre le mal de l’obscurité quand elle s’approfondit.

Dans le Tafsir de Ali ibn Ibrahim (Qummi), à propos de :  « Dis : Je cherche protection auprès du Seigneur de l’aube naissante. » Il dit : « Al Falaq » est une fosse de l’Enfer à l’intérieur de laquelle les habitants tentent de trouver refuge contre l’intensité du feu, en demandant à Allah la permission de respirer. Ils seront autorisés à respirer et bouger en Enfer. A l’intérieur de cette fosse il y a un cercueil de feu, et les habitants de cette fosse y cherchent refuge contre la chaleur de ce cercueil, et dans ce dernier il y en aura six anciens et six plus récents. Parmi les six anciens on y trouve le fils d’Adam qui tua son frère, et Nemrod qui jeta Ibrahim dans le feu, et Pharaon du temps de Mussa et le Samiri qui fit le veau, qui fit des Juifs des Juifs, et fit des Chrétiens des Chrétiens. Quant aux six récents, le premier, le deuxième, le troisième et le quatrième : Muawiya, ainsi que les compagnons des Khawarijites et ibn Mujlim.  « Contre le mal de l’obscurité quand elle s’approfondit. »  Il s’agit du mal de la nuit qui vient de la fosse. »

 [Tafseer Noor Al Saqalayn – CH 113 – H 25]
Al-Shaybani, dans Nahj Al-Balagah

L’Imam ‘Ali – Paix sur lui – a dit à propos de : « Contre le mal de l’obscurité quand elle s’approfondit. »  « Il s’agit de la nuit quand elle tombe. »

Ibn Babuway, de son père, de Muhammad Bin Abu Al-Qasim, de Muhammad Bin Ali AL-Kufy, de Usman Ibn Isa, de Muawiya Bin Wahab qui a dit:

Nous étions en présence de Abu Abdullah – Paix sur lui – quand un homme récita: « Dis : Je cherche Protection auprès du Seigneur de l’aube naissante », et l’homme demanda, « Et qu’est ce que Al-Falaq ? » L’Imâm répondit : « C’est un abîme de feu dans lequel il y a soixante dix abris, dans chaque abris il y a soixante dix mille maisons, dans chaque maisons il y a soixante mille énormes serpents (Asoud). Dans leur ventre il y a soixante mille sacs de poison. Il sera inévitable pour les habitants de l’Enfer de passer à travers eux. »

Dans le libre de Sawaab Ul AmaAl, de sa chaîne de transmission allant jusqu’à Hanaan Bin Sadeer qui a dit qu’il fut relaté d’un:

compagnon de Abu Abdullah – Paix sur lui – qui a entendu dire de l’Imâm : « Sept personnes auront le pire châtiment le jour du Jugement. Le premier sera le fils d’Adam qui tua son frère, ensuite Nemrod qui fît du tort à Ibrahim sur son Seigneur. Viendront ensuite les Enfants d’Israël qui firent des Juifs des Juifs et des Chrétiens des Chrétiens, puis Pharaon qui dit : « Je suis supérieur à ton Seigneur « , puis les deux de cette communauté, l’un des deux étant le plus mauvais, sera dans le cercueil de verre, sous Al-Falaq, dans l’océan de feu. »

 

 

VERSET 4

(4) contre le mal de celles qui soufflent [les sorcières] sur les nœuds
Abu Al-Khair (Miqdab Bin Ali) a dit: Il m’a été raconté de Al-Qasim Abdul Rahmaan Bin Muhammad Bin Abdul Rahmaan Al-Aluwy qui dit qu’il lui fut raconté de Furat Bin Ibrahim Al-Kufi qui dit qu’il fut raconté de Muhammad Bin Abdullah Bin Amro AL-Kharaz qui a dit qu’il fut raconté d’Ibrahim, c’est à dire Ibn Muhammad Bin Maymoun, de Isa, c’est à dire Ibn Muhammad de son ancêtre,

De Amir Al-M’uminîn – Paix sur lui – : « Labid ibn Aasim le Juif et Um Abdullah la Juive, jetèrent un sort sur le Prophète – Paix et Salut soient sur lui et sa famille – en attachant des nœuds dans une toile, avec des fils vert et jaunes attachés dans un récipient de peaux d’amande, qu’ils mirent dans un puit dans le désert en dehors de Médine en recouvrant celui ci de pierre. Pendant trois jours le Prophète ne put ni manger ni boire ni entendre ni voir ni se rendre chez ses épouses. Allah envoya l’Ange Jibrail avec le Mawuzatain. » L’imâm raconta que Allah dit : « Um Abdullah et Labid ibn Aasim lui ont jeté un sort, vas, informes lui comment cela a été fait. »

Alors Jibrail a lu : « Au nom d’Allah le tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Dis : Je cherche Protection auprès du Seigneur de l’aube Naissante. » Le Messager d’Allah répéta cela. Un des nœuds s’ouvrit, alors Jibrail ne cessa de réciter le verset suivi du Prophète qui le répétait 11 fois, ainsi les 11 nœuds se défirent et le Prophète se redressa. Alors Amir Al-M’uminîn arriva et le Prophète lui raconta la visite de Jibrail et lui dit : « Apportes moi ce avec quoi le sort a été fait. » ‘Ali s’exécuta et revint avec ce que le Prophète lui avait demandé. Ce dernier le brisa, cracha dessus et l’envoya à Labid ibn Aasim et Um Abdullah la Juive.  Il dit : « Je vous ai appelé pour ce que vous avez fait ». Puis le Messager d’Allah témoigna contre Labid et dit :  » Allah ne te laissera pas quitter ce monde sain et sauf. » C’était un homme très riche. Un garçon passa près de lui, ce dernier, (Labid) portait une boucle d’oreille d’une valeur d’un Dinar qui attira le garçon qui vint et lui coupa les oreilles pour l’obtenir. Le garçon attrapa Labid et lui coupa les mains, qui décéda sur place. »

[Tafseer Al Furaat – H774]

 

 

VERSET 5

(5) Et contre le mal de l’envieux quand il envie.
Dans le livre Maani Al-Akhbar, raconté de Ahmad Bin Muhammad Idrees, de Muhammad Bin Ahmad de Yacoub Bin Yazeed, de Ibn Abi Umeyr, d’une chaine de transmission jamais rompue,

Du Prophète – Paix et Salut soient sur lui et sa famille – à propos de : « Et contre le mal de l’envieux quand il envie. » Il dit : « Tu le verras ouvrir grand ses yeux et te regarder, il s’agit de cela. »

[Tafseer Noor Al Saqalayn – Ch 113 – H 28]
Dans le livre Al-Khisaal de:

Abu Abdullah – Paix sur lui – a dit : « Luqman a dit à son fils : « Ô mon fils ! Tout peut être reconnu par des signes clairs, et des paroles. Et les signes de l’envieux sont de trois. Il maudira en ton absence, et évitera de te faire face quand il te verras, et il se réjouira de tes afflictions. »

[Tafseer Noor Al Saqalayn – CH 113 – H 33]
Et de Muhammad Bin Yahya, de Ahmad Bin Muhammad, de Muhammad Bin Khalid et Al Husayn Bin Sa’eed de Al-Nazar Bin Suweyd, de Al-Qasim Bin Suleyman, de Jaraah Al-Mad’ini,

Abu Abdullah – Paix sur lui – a dit : « Vraiment l’envie consomme la foi comme le feu consomme le bois. »

De Abu Baseer

Abu Abdullah – Paix sur lui – a dit : « Vraiment la première mécréance est l’incroyance en Allah. Quand Allah créa Adam, Ibliss mécrut en refusant l’ordre d’Allah, et la première envie fut celle du fils d’Adam, qui envia son frère, et la première cupidité fut celle d’Adam, qui mangea le fruit de l’arbre défendu. Ce fut la raison pour laquelle il fut chassé du Paradis. »

 [Tafseer AL Ayyashi – H 17]
De Abdul Rahman Bin Katheer

De Abu Abdullah – Paix sur lui – qui a dit : « Vraiment Allah présenta à Adam  l’engagement concernant sa famille. Le Prophète passa par lui, avec Ali, Fatima, Al Hassan et Al Hussayn – Paix et Salut soient sur eux. Allah dit : « Ô Adam ! Prends garde à ne pas les envier ou tu sera chassé de mon Paradis. »

Alors, quand Allah installa Adam au Paradis, Il créa pour lui des ressemblants du Prophète, d’Ali, de Fatima, d’Al Hassan et d’Al Hussayn. Adam les regarda avec envie quand ils furent présentés avec leur Wilaya. Le revêtement des feuilles du jardin est alors tombé. Alors il se repentit auprès du Seigneur pour avoir envié, et il accepta leur Wilayah, et supplia au nom des cinq – Muhammad, ‘Ali, Fatima, Al Hassan et Al Hussayn, Allah lui pardonna, et ce verset l’indique : « Puis Adam reçut de son Seigneur des paroles, et Allah agréa son repentir car c’est Lui certes, le Repentant, le Miséricordieux. » [2:37]

[Tafseer AL Ayyashi – H 27]
Et de lui, de certains de nos compagnons, de Ahmad Bin Muhammad Bin Khalid, de Ibn Mahboub Dawood Al-Raqy qui dit:

J’ai entendu Abu Abdullah – Paix sur lui – dire : « Crains Allah et n’envie personne. Issa ibn Maryam avait pour habitude d’effectuer certains rituels dans le pays. Alors qu’un jour il sortit pour accomplir l’un de ses rituels, lui se trouvait en compagnie d’un de ses compagnons appelé Qusayr qui avait l’habitude de côtoyer Issa. Quand il finit, il se rendit au bord de la mer, et dit « Au nom d’Allah » avec foi et conviction, et il se mit à marcher sur l’eau. Quand Qusayr regarda Issa, il dit à son tour « Au nom d’Allah » avec foi et conviction, et il se mit à marcher sur l’eau aussi, se rendit près d’Issa. Il était surpris de lui même et se mit à penser ; « Lui c’est Issa, l’Esprit d’Allah, il marche sur l’eau, et je marche aussi sur l’eau, qu’a t-il donc plus que moi ? » Alors, à cet instant il tomba dans l’eau, et cria à l’aide, Issa le rattrapa et le sortit de l’eau, il lui demanda : « Qu’as tu dis, Ô Qusayr? », il répondit : « J’ai dit, lui c’est l’Esprit d’Allah, il marche sur l’eau, et je marche aussi sur l’eau, et j’ai été très surpris par cela. » Alors, Issa lui dit : « Tu t’es placé à un rang autre que celui qu’Allah t’a accordé, et Allah a détesté ce que tu as dit. Alors, repent toi auprès de Lui, le Très Haut le Majestueux. Qusayr se repentit et reprit la place qu’Allah lui avait accordé. Alors, crains Allah, et n’envie personne. »

Et de lui, de Ali Bin Ibrahim, de son père, de Al-Nowfaly, de Al-Sakuny,

Abu Abdullah – Paix sur lui – a dit : « Le Messager d’Allah a dit : La pauvreté te mène presque à l’infidélité, et l’envie surmonte presque [ce qui est] l’Ordonné. »

Et de Ali Bin Ibrahim de son père, de Al-Qasim Bin Muhammad, de Al-Munqary, de Al-Fazeyl Bin Ayaaz,

Abu Abdullah – Paix sur lui – a dit : « Le Croyant est envié mais n’envie pas, et l’hypocrite envie mais n’est pas envié. »

Il nous a été raconté de Yacoub Bin Yazeed, de Muhammad Bin Al-Husayn, de Muhammad Bin Abu Umeyr, de Abu Azina, de Bureyd Bin Muawiya, qui rapporté la suivante:

Abu Ja’fâr – Paix sur lui – à propos du verset suivant : « Envient ils aux gens ce qu’Allah leur a donné de par Sa Grâce ? » [4:54].  L’Imâm a dit : « Nous sommes les plus enviés car Allah nous a Donné l’Imamat, en dehors de la Création d’Allah. »

[Basaair Al Darajaat – P2-CH17-H5]
De Zayd Bin Ali,

L’Imâm Ali – Paix sur lui – a dit : « Je me suis plaint auprès du Messager d’Allah à propos de l’envie des envieux. Il me dit : « Ô ‘Ali ! N’es tu pas heureux que les 4 premiers à entrer au Paradis seront, moi même et toi, et notre Famille sera derrière nous, et nos Chiites seront à notre droite à et notre gauche ? »

[Tafseer Noor Al Saqalayn – CH 113 – H 39]

 

Traduit par K.S de:

https://hubeali.com/books/English-Books/Tafseer-e-Quran/Tafseer%20Sura%20Al%20Falaq_CH%20113.pdf

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