Polémique autour des concerts publics en Iran

Plusieurs représentations musicales en public ont été annulées et interdites dans les villes de la République islamique d’Iran afin de conserver les valeurs religieuses au sein du pays. 

Suite à l’interdiction de ces représentations musicales en public dans plusieurs villes saintes, dont Mashad, 5000 musiciens du pays ont adressé une lettre au Président, Hassan Rohani. L’interdiction des concerts à Mashad est « une catastrophe qui sacrifie aujourd’hui la musique, puis demain le reste de la culture », ont-ils écrit.

Jeudi dernier, plusieurs contestations ont été mises en place pour empêcher la tenue du concert d’un chanteur traditionnel, Shahram Nazeri, et de son fils Hafez Nazeri dans le sud du pays, à Yazd. D’après la responsable de presse des chanteurs, le concert aurait été maintenu. Des chants religieux auraient été diffusés dans le but de montrer leur désaccord avec ce genre d’événement non religieux.

Suite à cela, des restrictions ont été imposées pour l’organisation de concerts par le procureur général à Téhéran ce samedi 27 août, la police a été chargé de filmer ces événements.

Le président Hassan Rohani avait rappelé à l’ordre le ministère de la culture et de la Guidance islamique, qui est chargé de livrer les autorisations pour d’éventuels concerts, car selon la loi il revient uniquement au ministère de la Culture de délivrer toute autorisation de concert ou non, et la police ou la justice ne peut intervenir qu’en ce qui concerne les problèmes « d’embouteillage » aux alentours de la salle de concert. Le président a rappelé qu’il  était très important que chacun remplisse sa propre fonction d’une façon efficace.

Le ministre de la Culture et de la Guidance islamique, Ali Jannati, élu par l’ayatollah Sayed Ali Khameini s’est opposé aux représentations musicales dans la sainte ville de Mashad,  où se situe le mausolée de l’Imam al-Redha (as). En effet, l’ayatollah Ahmad Alam-ol-Hoda a rappelé que « Mashad est une ville religieuse (…) Tout le monde doit savoir que les croyants ne la laisseront pas devenir un centre de débauche ».

D’autre part, une partie de la population demande à Hassan Rohani d’accorder une plus grande liberté sociale et culturelle. Mais le président préfère ne pas créer de polémique autour du sujet.

Avec comme sources: France24, AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *